Storytelling
par JLK
(Pour Tonio et Jackie)
On croit avoir touché le fond,
mais c’est ne rien savoir,
ne rien subodorer
des rebonds du grand feuilleton:
il y a plein de vies après
les convulsions du sort,
on naît de rien ou plein aux as,
on a faim, on se lasse,
on dépérit dans les impasses,
ou c’est marqué fiesta,
tout rejaillit en baraka
et ça cartonne alors,
ça frissonne de par les masses,
et ça mousse et repousse…
À l’écart des écrans pourtant,
le chien se sent tout seul,
et l’enfant entend son soupir;
en voyage un pigeon s’ennuie
de son frère à l’abri des pluies.
Ils s’aimaient d’un amour si tendre
que nul ne peut comprendre
qui n’aime tout pareillement
que les chiens les enfants…
Le poème ne veut rien dire:
il ne fait que passer
en attendant que tout se tasse;
Il a le temps pour lui,
à la fin tout n’est que chanson -,
le Temps et l’Espace, s’entend:
telle étant la story…