Le Passe Muraille

Lenteur de la nuit

Les heures de la nuit s’allongent…

Que cela semble étrange

avère la constatation

que s’alentit le temps du songe…

 

Par la bouche ouverte du rêve

s’en vont les ombres claires

en quête peut-être de chair

ou d’autres joies trop brèves…

 

Tu te réveilles dans le flot

immobile des heures,

et te rendors bercé

dans la tranquillité du leurre…

 

Plus rien ne sert à la mesure

du temps qui reste là,

penché sur ton front que rassure

le suspens de son pas…

 

Te reste du moins la caresse

de l’illusion féconde

par laquelle toute tendresse

rappelée, surabonde…

 

Le temps se déplie à la fin

comme une rose noire

où tu boiras, comme au ciboire,

le nectar assassin…

JLK

Peinture: Leonor Fini.

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