Le Passe Muraille

Connu et méconnu

À propos d’Henri Calet

Henri Calet (1904-1956) ne saurait être dit un inconnu. Si le Robert des grands écrivains de langue française l’ignore, les dictionnaires de littérature lui réservent d’ordinaire une place d’estime, dans les moyennes largeurs d’un Léautaud ou d’un Fargue.

Pour le situer mieux, on pourrait le rapprocher de ces autres écrivains de la marge « noire », ou plus exactement gris suprême, proches des choses de la vie et des gens, et stylistes non moins admirables, que furent Raymond Guérin ou Louis Guilloux. Mais Calet pratique un humour jaune et une mélancolie, une façon gentille de rendre les cruautés de l’existence, une alacrité cocasse qui ne sont qu’à lui.

A la dernière ligne de Peau d’ours, dernières notes pour un projet de roman, consignées avant le 14 juillet où la mort le prit, Henri Calet écrivait: « Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes ».

A part le bijou maintes fois réédité que constitue Rêver à la Suisse, ses livres les plus connus, accessibles dans « L’imaginaire » de Gallimard, sont La Belle Lurette, Le Tout sur le tout et Monsieur Paul, Peau d’ours et Les Grandes Largeurs. Les inédits que nous présentons ici, grâce à Jean-Pierre Baril, sont extraits de Poussières de la route, à paraître en mai 2002 chez Le Dilettante.

JLK

 

(Le Passe-Muraille, Pour Henri Calet, No 52, Mars 2002)

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