Élégie matinale

(Ce matin gris, sans L.)
L’absence est une solitude
qui s’apprend lentement :
on ne gravit pas le silence
sans écouter le temps…
Les années vives ne sont plus,
murmurait l’esseulé
que la tristesse aura reclus
dans sa mélancolie…
Mais ce matin sa mélodie
te revient en douceur,
le silence au-delà du bruit,
vos battements de cœur…
Vous aimiez retrouver la mer,
vous vous taisiez alors,
et voici revenir l’aurore
de vos joies éphémères…
JLK
Poème d’amour qui traverse le dit, faculté que le poète en innombrables façons s’essaye à extirper de son encre, le sang des mots. Et si l’absence cingle le coeur jusqu’à en être son battement solitaire, elle est par devers l’ineffable mélancolie, ce que Milan Kundera nommait l’insoutenable légèreté de l’être. Et c’est de celle ci que naîtront les possibles accords à la vie, à la mort. Il est des poèmes doux qui en très peu de mots touchent au coeur. C’est de ceux-là, aussi, que notre monde a besoin, s’humaniser dans la joie du silence et l’aurore éphémère qui lève sur Ostende. Muchas Gracias JLK et Floristella Stephani.