Le Passe Muraille

Le Vaccin est arrivé !

Jeune paysanne, Johann Walter-Kurau, 1904.

Rorik Dupuis Valder

05/07/2020

Nous vivons une époque formidable. L’attentat planétaire au Covid-19, putain fallait oser. La mise en quarantaine préventive forcée, sans déconner ? Et pour folklore du diable, la muselière humaine customisée avec suspicion sociale de rigueur. Allons bon. Peut-on sérieusement croire en un monde où chacun doit être considéré comme une menace potentielle de contagion ? Est-ce bien raisonnable ? Faut-il désormais calculer avant d’aimer ? Dites-moi, est-ce cela, le progrès ? Et bientôt, le poison électronique obligatoire pour vous protéger de vous-même. Waouh. Grandiose. 

Je peux vous assurer que le petit kapo mandaté qui aura le malheur de vouloir m’approcher avec sa seringue anti-Covid sera particulièrement bien reçu. Chez moi, c’est au mieux à la fourche qu’on accueille ce genre de salope. J’ai beau faire des efforts d’imagination, ta gueule de fayot de service ne me revient décidément pas. Pourtant, je suis un garçon plutôt bien élevé. Je ne sais pas, c’est mon côté paysan, ça. Tout ce qui ne m’évoque pas de près ou de loin la terre me semble douteux… Si, peut-être l’odeur de charogne qui se dégage maintenant de toi… Alors je te conseille vivement, l’ami, au nom de tous les paysans dans l’âme qui ne disposent pas nécessairement de ma patience de la communication, d’aller faire tes affaires ailleurs ; loin, très loin d’ici. Faudrait pas que ça dégénère.

Nous vivons une époque formidable car nous avons désormais tout à gagner. Une liberté à reconquérir. Et nous ne devrions que nous féliciter de pouvoir vivre l’un de ces épisodes d’incertitude historique des plus stimulants et déterminants qui révèlent en profondeur les hommes. Où la radicalisation la plus intime devient une nécessité civilisationnelle. Nous ne devrions que nous réjouir du privilège de notre défi, de l’espoir de notre résistance. Soyons heureux de pouvoir espérer en grand. Non, de pouvoir combattre en grand. À hauteur de la perversité de nos bourreaux. Qu’elle est belle, la perspective à dessiner.

Mathématiquement, il n’était pas à exclure que le sort des peuples soit un jour l’affaire de réseaux de criminalité organisée. À vrai dire, je ne m’attendais pas à une telle précipitation des choses. C’en est presque vertigineux. Les gens, responsables et semi-responsables visibles, auront-ils donc été assez incompétents ou assez corruptibles au point de laisser communément faire ? Je crois que passé un certain stade de perversion, c’est le phénomène de chute libre qui prévaut inévitablement. Plus personne n’ayant de prise sur la chose tant elle aura atteint une envergure proprement inhumaine. Et si c’est encore une petite majorité sous emprise qui ne parvient à se résoudre à l’évidence du complot, c’est d’abord parce qu’elle n’aura pas su trouver le courage de révolutionner sa façon de voir le monde. Aidons-la. Le monde est un jeu, parfois sordide, et nous sommes en train de le perdre.

Nous arrivons à la fin du cycle. Révisez vos classiques, les gars. Mettez les enfants à l’abri, va falloir montrer les fourches. Et nous savons que certains, entre-temps, se seront spécialisés dans le maniement de la fourche de guerre, la fourche automatique, la fourche longue portée… Rassurons-nous, les autres ne sont rien. Humainement, ils ne sont rien. Ils gouvernent mais n’ont plus la raison, ni l’amour, avec eux. Ils ne gouvernent pas, ils dominent maladivement. Ils triomphent, dans le vice et le crime organisés. Et l’on nous demande désormais de croire en leur pouvoir de guérison. Comme nous avions dû croire en leur pouvoir de paix. Alors qu’ils étaient les premiers à déclencher la guerre. Si seulement les gens savaient… ce dont ils sont capables…

Pourtant, l’opération initiale de désamorçage est simple : il ne s’agit que de savoir annuler, en soi, la peur. Le reste est une histoire de contre-organisation. Et de communication. Souvenons-nous que nous sommes des millions, à vouloir nous débarrasser de la peur. Souvenons-nous aussi que l’amour, quelles que soient les manœuvres de désunion employées, est définitivement plus puissant que toute espèce de peur. Alors commençons, par amour, à cibler la peur. Ensuite viendront, en toute logique, les expéditions punitives : si elles ne sont pas spirituelles, elles seront l’œuvre des soldats désespérés du peuple. Et je crois que nos bourreaux connaissent mal le paysan. Car s’il semble le plus paisible des êtres, celui-ci ne s’émouvra jamais du sang versé pour sauvegarder sa terre.

@Rorik Dupuis Valder

1 Comment

  • Myriam Matossi Noverraz dit :

    Intéressant, mais c’est la force tranquille, l’union, la puissance du rayonnement, celui de l’amour justement, qui va convaincre, pas le sang versé sur ta terre, paysan… il n’en ferait qu’un cimetière de plus…

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