Cartographie des beaux jours
En marge de la Suite autobiographique de Fabrice Pataut…
The very first map
C’est tout simplement la rue Delabordère. Le 17 – quoi d’autre ? – où j’ai composé, mitonné, lu et relu pour ma gouverne « La lune », contristé sur mon lit en position assise. Le poème a été mis au frigo pour en faire don à Aloysius l’année 2001 aux pages 344-345 du roman éponyme. Rien à ajouter sinon que la lune me tient à cœur depuis toujours. Claro que sí. J’aimerais qu’elle soit rien qu’à moi de façon qu’on se dise ©Pataut avant d’oser prononcer son nom.
The second map
Mahón. Fers forgés aux fenêtres, heurtoirs sales, balcons chargés de plantes aux grosses fleurs rose pâle. Parfois l’angle d’un meuble vernis – commode, armoire ou guéridon — aperçu depuis la rue. Un soleil qui tape au front, les vieilles courbées en robe noire, les hommes avec des pantalons au pli impeccable. Chevalière d’or jaune et raie sur le côté. Rien n’y paraît sur la carte. Mahón est un petit point sans manières, défait de ses impasses, de ses escaliers, de ses palmiers en pot, privé des effluves d’encaustique qui chatouillent le nez quand on passe par là les mains dans les poches.